Notre Histoire

Liberté, Égalité, Fraternité

La Grande Loge provinciale des Pays-Bas autrichiens fut un organe maçonnique central, actif dans les provinces belges de la maison impériale d’Autriche entre 1770 et 1786.

Le 22 janvier 1770, le marquis de Gages, obtient de la première Grande Loge d'Angleterre des lettres patentes le nommant « Grand maître provincial de et pour tous les Pays-Bas autrichiens avec plein pouvoir et autorité de faire des maçons, en due forme, constituer et y régler des loges si nécessaire, comme de faire et remplir toutes les autres choses qui de droit appartiennent au susdit office. »


"Un vrai franc-maçon, est un homme qui doit être un bon père, un bon mari, un bon maître ; l'homme vicieux ou crapuleux, lorsqu'il est connu pour tel, est à l'instant expulsé de l'ordre & déclaré indigne d'en être membre ; il ne s'est jamais formé d'association plus utile à la société & surtout à l'humanité que celle de la franche-maçonnerie. » Augustin DAMIENS DE GOMICOURT (1723-1790), Le voyageur dans les Pays-Bas autrichiens, t. 6 (1783-1784).

C'est dans cet esprit que le marquis de Gages a fondé la première Loge maçonnique à Luxembourg, la Parfaite Union (1776-1783). Le 1er Maître de celle-ci, en 1777, fut Nicolas Catoire, lieutenant d'Infanterie, un des grands officiers du Marquis de Gages

Et avant ?

La Loge Villeroy-Coustos - 1736

L'horloger anglo-suisse Coustos, vous connaissez ?
Il a fondé en 1736, 40 ans plus tôt, une Loge , avec l'aide du Duc de Villeroy, ami du roi Louis XV, et sous les auspices des Maçons anglais modernes. Cette L.·. se réunissait dans le Quartier Saint Germain à Paris, à l'hôtel de la Ville de Tonnerre, rue des Boucheries.

On a conservé à la Bibliothèque Nationale de France, 7 mois de vie de cette Loge, du 18 décembre 1736 au 17 juillet 1937. Entre celle-ci et la Parfaite Union actuelle, beaucoup de similitudes !

Le Chevalier de Ramsay, élève de Fénelon, prononça un discours le 26 décembre 1736, à la loge de Saint-Jean à Paris, en qualité d'orateur, Ce texte fait partie des textes fondateurs de la franc-maçonnerie française. Il comporte deux parties : une définition du rôle international et humaniste de la franc-maçonnerie, suivie dans la seconde partie de l'exposé des grandes lignes d'une franc-maçonnerie héritière des ordres chevaleresques de l'époque des croisades.

Le premier maçon symbolique attesté dès le XVIIe siècle

Mathématicien, physicien, Robert Moray (1608-1673) est l’un des fondateurs de la Royal Society à Londres en 1660. Il se ralliera aux Stuarts, dont il deviendra un ferme soutien. C’est alors qu’il sert dans l’armée écossaise comme ingénieur militaire, et qu’il fréquente des maçons d’Édimbourg qui l’initient, le 20 mai 1641. Il est ainsi l’un des premiers francs-maçons « acceptés » dont la qualité maçonnique soit documentée. Il se passionne aussi pour la philosophie et manifeste un intérêt certain pour l’hermétisme. À ce titre, il offre un exemple remarquable du profil intellectuel de ces premiers "gentlemen masons".

Dès la Renaissance, le symbolisme en Loge

Confrérie des Compagnons du pourpoint - 1556

Le 20 mai 1556, le Roi Philippe II d'Espagne, suzerain des Pays-Bas, s'adresse ainsi au Seigneur de Courrières, Gouverneur de Lille et Douai :

"Très cher féal, nous avons été averti que depuis quelques années en la ville de Lille et autres villes voisines s'est dressée une sorte de Confrérie de gens de diverses qualités, laquelle confrérie s'appelle la confrérie des compaignons du pourpoint, et consiste, en ce que avant d'être reçu en celle-ci, ceux qui désirent y entrer font serment de tenir secret ce qui se pratique dans ladite confrérie; et après avoir prêté un tel serment, ils y sont reçus. Et ces confrères s"en vont souvent de ville en ville visiter leurs compagnons; et y étant parvenus, ceux desdites viles les logent et nourrissent à leurs dépens; et ces compagnons se reconnaissent par signes que nul n'entend qu'eux mêmes..."

Extrait de Correspondance de Philippe II sur les Affaires des Pays-Bas par M. Gachard, 1848.